L'HISTOIRE
Facteur Céleste propose des accessoires MODE et MAISON fabriqués à la main à partir de matériaux recyclés.
La marque s'engage pour la protection de l'environnement et l'autonomie des femmes accompagnée par son association les Filles du Facteur.
1980 VOYAGE EN AFRIQUE
Delphine Kohler pensait devenir illustratrice. A l’âge de 24 ans, une année en Afrique forge sa passion pour les couleurs, la lumière, les histoires que racontent les motifs et les tissus, ce qu’on fait à la main de presque rien.
A son retour elle découvre un stock de tissus enduits de plastique destinés à l’ameublement dans les années 60. La diversité des couleurs et des grains l’envoûte ; elle les détourne pour créer une collection de sacs et de pochettes et s’immerge dans le monde de l’accessoire de mode
Avec une autre créatrice de sacs Isabelle Strutz, elles font naitre Facteur Céleste, nom qui signera leur travail en binôme pendant 2 ans.
Le mot « Facteur » vient du mot « faire », il valorise le travail à la main, l’humain plutôt que la machine ; l’adjectif « Céleste » met l’accent sur l’imaginaire.
L’ensemble traduit le heureux hasard, la rencontre magique, le message important et la note poétique.
En lançant la mode d’une tong ethnique et chic, elle revalorise cette sandale tombée en désuétude et donne à Facteur Céleste un nom.
Facteur Céleste ouvre son lieu de vie à Paris et participe à l’émergence du développement durable lié au commerce équitable, en favorisant le savoir-faire des artisans du monde et des femmes en ateliers d’insertion à Paris et en banlieue.
Lieu d'échanges, on y anime des ateliers DIY autour de la couture ou de la cuisine, organise des expositions, des concerts et des carnavals récup'.
Quand la boutique s’arrête Delphine se recentre sur les valeurs qui vont identifier Facteur Céleste. De là nait Les Filles du Facteur, association dédiée aux femmes et prolongement environnemental de la marque.
Le projet Recycsacplastic initiera ces femmes à la technique du crochet à partir de sacs plastique récupérés qu’elles transforment en objets.
Pour mettre en œuvre le projet, Delphine a renoué avec son pays d’adoption, le Burkina Faso. C’est là-bas qu’aura lieu la production d’objets, pendant qu’ici à Montreuil des femmes originaires de toutes les migrations en deviennent les ambassadrices.
Des enseignes comme Monoprix, Voyageurs du Monde, Bonpoint, Yves Saint Laurent sollicitent des partenariats.
Même s’ils sont encore très présents, les sacs en plastique fin sont devenus interdits en France. Ils apportaient des couleurs aux objets crochetés par les femmes à Ouaga. Leur collecte périclite pendant qu’au Burkina les sachets noirs continuent de souiller la terre et la ville.
En obtenant de Monoprix, son premier client, de faire don de leur stock désormais inutiles de sacs de caisse roses, rouges et blancs, la ligne de coloris WOOK est lancée, combinant les 3 couleurs avec les sachets noirs africains.
Au RECYCSACPLASTIC s’ajoutent les collections VINTAGE et VITALE faites l’une de carreaux de coton enduit de plastique des années 60 – avec lesquels Delphine a commencé en 1984 – l’autre de bouteilles en plastique récupérées – sur une idée de Tatiana, femme de l’association, prototypeuse et experte en crochet .
2020-21 CRISE
Soudain la vie se fige et voit la suspension des salons commerciaux qui ramenaient des commandes. Seule la vente en ligne persiste avec les collections intemporelles et les immuables poupées Clonette.
Depuis plus de 10 ans les femmes du Burkina travaillent non-stop, la pause est imposée.
2022 AUTRE DIRECTION
A présent les femmes de Ouaga, regroupées en association baptisée SWOP - qui veut dire « Femmes crochetant les sachets de plastique à Ouagadougou » - est au top de son savoir-faire.
Elles sont prêtes à gérer presque seules leurs commandes en plus de celles que Facteur Céleste leur transfèrera.
Les Filles du Facteur sont toujours là, mais elles les accompagnent au minimum.
L’autonomie, objectif du projet, pointe son nez.